«Ce n'est pas l'ombre qui suit l'homme, mais l'homme qui finit toujours par la rattraper. »
Cette fable en prose poétique met en scène un être déconnecté de lui - même, réduit à un corbeau désincarné, confronté à ce qu'il a laissé derrière : son ombre, sa trace, sa vérité. L'ombre n'est pas une entité servile : elle est le dernier écho d'une conscience lucide. Le chapeau vide figure l'abandon, l'identité effacée. Et le vol final du corbeau - dérisoire et tragique - symbolise la quête vaine mais bouleversante de soi-même, quand il est trop tard.
Le corbeau et l'ombre
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